Peux-tu te présenter en 3 phrases ?
Je suis coach spécialisée dans la parentalité et la confiance en soi. J’accompagne enfants, adolescents, adultes et parents par le biais de coaching individuel ou en ateliers.
J’organise des rencontres entre parents d’enfants à haut potentiel et/ou hypersensibles pour échanger et en parler librement.
Je suis aussi mariée et maman de 3 garçons âgés de 15, 13 et 11 ans, tous concernés de près ou de loin par le haut potentiel et/ou l’hypersensibilité.
Je travaille aussi dans le parapente à 30% depuis 15 ans, parce que j’aime tellement mes collègues (tous un peu barges :-)) que j’ai envie de continuer à les voir même si ce n’est plus mon métier de coeur.
À quelle période de ta vie as-tu découvert que tu étais hypersensible ?
J’ai tout d’abord découvert que j’étais zèbre, il y a trois ans, j’avais 38 ans ! Eh oui, mieux vaut tard que jamais !! Ensuite, j’ai beaucoup lu sur le sujet et je suis tombée sur l’hypersensibilité qui m’a encore plus éclairée sur qui j’étais.
Aujourd’hui, je sors petit à petit de ma coquille et m’autorise enfin à être moi-même à part entière.
Quelles sont les 3 choses que tu aimes le plus en lien avec ton hypersensibilité ?
- La capacité à m’émerveiller de chaque détail que la nature nous offre.
- L’empathie qui me permet d’être en lien avec les autres.
- La recherche de nouvelles idées et de projets à créer.
Quelles sont tes 3 plus importantes valeurs dans la vie ?
Bienveillance, amour et ouverture d’esprit
Quelles solutions as-tu trouvées pour gérer les principaux challenges de ton hypersensibilité, les côtés moins fun ?
L’EFT ou la pleine présence pour les angoisses et autres émotions fortes.
L’acceptation de mon besoin de calme et de solitude (je suis vraiment très sensible aux bruits).
Pouvoir partager sur ces différences avec d’autres hypersensibles.
Quel est LE truc que tu as appris à propos de l’hypersensibilité qui a le plus changé ta vie ?
C’est lorsque je me suis permis de l’être.
Quand j’ai appris que j’étais zèbre, il m’a fallut du temps pour l’accepter et revoir ma vie sous un autre jour. Je me suis petit à petit autorisée à être moi-même et mon hypersensibilité a enfin pu s’exprimer (auparavant je la refoulais).
Depuis lors, j’ai pu apprendre à l’assumer, mieux me connaître et m’accepter tel que je suis.
Par exemple, aujourd’hui, je sais pourquoi j’ai autant besoin de moments de solitude et je peux l’exprimer sans me culpabiliser et me trouver égoïste.
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours professionnel ? Comment et pourquoi as-tu choisi ton métier actuel ?
J’ai été employée de commerce pendant 20 ans dans des entreprises qui m’ont permis de forger mes valeurs et de savoir ce que je voulais et ne voulais pas dans la vie (travailler dans une banque m’a appris que j’avais une éthique incompatible avec celle-ci tandis que travailler dans le parapente, m’a appris qu’on pouvait vivre de sa passion). Avant d’avoir des enfants, j’ai beaucoup voyagé en Asie et ces expériences m’ont amené une autre compréhension du monde. Quand j’ai eu un, deux, puis trois enfants, j’ai vécu encore d’autres remises en question et bousculements dans mes croyances. J’ai eu de la difficulté à comprendre et trouver quelle maman je voulais être. Lorsque le dernier a eu 5 ans, nous sommes partis en famille en Asie, sac à dos, pendant sept mois. Cette bulle d’air m’a permis de prendre le recul nécessaire à la réorientation de ma vie professionnelle.
J’avais besoin de participer au bien-être commun en apportant du soutien autour de moi. Je me suis formée en coaching de vie et coaching parental et j’ajoute régulièrement des formations qui me parlent (la dernière était en EFT) et qui me permettent d’accompagner au mieux mes clients. Je me passionne pour différents sujets dont l’hypersensibilité, la confiance en soi, le haut potentiel, la parentalité, la pleine conscience, entre autres.
Ce parcours me permet aujourd’hui d’être une maman et une femme hypersensible plus confiante qui accepte sa vulnérabilité. Je suis heureuse de pouvoir partager ce qui m’a été donné et accompagner non seulement les parents, mais aussi petits et grands sur le chemin de la confiance.
Est-ce que tu connais ton type de personnalité MBTI ?
Je ne connaissais pas ces types. En faisant le test sur internet, j’ai découvert que j’étais « Inspirateur ».
Est-ce que tu accepterais de nous parler un peu de ton enfance ?
J’étais la dernière de la fratrie. Deux grands frères de 11 et 9 ans mes ainés m’ont dorloté, mais je n’ai jamais vraiment joué avec eux. Je voulais toujours être plus grande et j’ai très vite adopté un comportement plutôt mature pour être le plus en phase possible avec mes frères et ne pas me sentir en retrait. Ce qui, je pensais à l’époque, créait le décalage avec la plupart de mes camarades d’école. Heureusement, j’ai toujours trouvé quelques rares amies avec qui les liens étaient très forts. Aujourd’hui, je ne doute pas que celles-ci soient également zèbres et/ou hypersensibles.
Si tu pouvais t’envoyer une lettre à toi-même dans le passé, à tes 16 ans, que te dirais-tu ? Quels mots choisirais-tu pour convaincre ton toi plus jeune de t’écouter ?
Suis ton chemin, tu apprendras, tu échoueras, tu rigoleras, tu pleureras, tu auras une belle vie ! Prends ton temps, tout arrive au bon moment !
Quels sont les 3 livres qui t’ont le plus influencé ? Pourquoi ?
Parents épanouis, enfants épanouis d’Adele Faber et Elaine Mazlish
Ce livre m’a permis d’apprendre à faire mieux avec mes enfants tout en m’aidant à déculpabiliser. Je m’étais mis tellement de pression a être une bonne maman à l’arrivée de mes enfants que je m’y perdais et étais épuisée. Ce livre m’a beaucoup aidé à prendre du recul.
Devenez narcissique et sauvez votre peau de Fabrice Midal
Dans ce livre, l’auteur montre que s’aimer soi-même ne veut pas dire qu’on est une personne égoïste et égocentrique. S’aimer soi-même est pour lui une façon d’accepter qui on est dans notre ensemble avec nos côtés lumineux, mais également nos côtés sombres. En apprenant à se connaître, on peut vivre une acceptation qui permet d’être soi-même face aux autres. Ce livre m’aide à assumer qui je suis.
Les Philo-cognifitifs de Fanny Nusbaum, Olivier Revol et Dominic Sappey-Marinier
Ce livre est un des derniers ouvrages que j’ai lu sur le haut potentiel dont la deuxième partie sur les philo-complexes « laminaires » m’a complètement bouleversé, car je m’y suis totalement reconnue.
Qui sont les 3 personnes qui t’inspirent le plus ? Pourquoi ?
Adele Faber et Elaine Mazlish
Deux femmes qui ont su créer des livres et des ateliers pour les parents afin de développer une communication non violente dans les familles. Ce qui me fascine, c’est qu’elles ont réussi à regrouper plusieurs concepts différents dans leur méthode (gestion des émotions, analyse transactionnelle, théories de la motivation et de l’estime de soi, coaching,..). Leurs expériences et leur approche m’ont beaucoup inspirée dans ma bifurcation professionnelle.
Malala Yousafzai
Prix Nobel de la paix 2014. Ecolière pakistanaise, elle a lancé à 11 ans un blog pour dénoncer les agissements des talibans dans sa région. Sa force, sa détermination et son courage pour défendre ses idées m’ont impressionnées.
Ella Maillart
Aventurière et voyageuse du début du XIXe siècle. Elle avait un courage phénoménal pour entreprendre ses voyages en Asie en tant que femme à cette époque. Elle m’a énormément inspirée dans mes propres voyages.
Et mes ami.e.s hyper… qui m’inspirent tellement au quotidien !!!
Qu’est-ce que tu aimes le plus culturellement ?
Les voyages m’ont apporté une ouverture d’esprit, un regard sur les autres cultures qui pour moi est essentiel pour ne pas être ethno-centré/ego-centré et d’accueillir chaque être tel qu’il est. Pouvoir échanger avec d’autres gens à travers le monde et découvrir d’autres manières de vivre, d’autres formes de spiritualité a été essentiel à ma propre construction intérieure.
La musique en tout genre me fait totalement tripper !! J’adore chanter seule dans ma voiture à tue-tête, danser sur du gros rock avec mes ami.e.s., danser dans mon salon avec mes enfants.
Je lis de tout, tout le temps !!
À quoi ressemble ta journée parfaite ?
Chaque journée amène une nouvelle aventure, pour ça, elles sont toutes parfaites.
J’ai la chance de mener la vie que j’aime autant en famille que professionnellement. Ce qui m’est précieux c’est de pouvoir dégager du temps pour moi seule, indispensable à mon équilibre (voir une amie, lire pendant une heure dans le silence complet, méditer, observer mon jardin, réfléchir à de nouveaux projets,…).
Dans son déroulement, ma journée parfaite commencerait par me lever très tôt pour aller voir les animaux se réveiller, mais dans la réalité, je ne le fais pas souvent. J’adore l’odeur du café le matin et j’aimerais qu’il fasse toujours assez chaud pour le boire sur la terrasse en écoutant les oiseaux. Discuter un moment avec mes enfants et les embrasser avant qu’ils ne partent à l’école. Faire mon travail dans lequel je rencontre des gens et des histoires de vie. Et de temps en temps, en soirée, partager un verre avec des copines ou mon conjoint.
Est-ce que tu pourrais nous partager une de tes habitudes où tu connais peu ou pas de gens faisant comme toi ? 🙂
Je parle aux arbres !
À quoi ressemblent tes meilleurs clients, ceux avec lesquels tu as le meilleur feeling ?
Dans mon travail de coach, les personnes qui viennent me voir sont en chemin et cela en fait les meilleurs clients. Du moment qu’ils ont envie de répondre à la question : si j’avais une baguette magique, comment serait ma vie ? On va entreprendre de belles choses. Les changements vont se mettre en place petit à petit et ils vont pouvoir prendre les rênes de leur vie en main. Je n’ai pas que des coachés hypersensibles, mais c’est un trait que je retrouve fréquemment chez eux.
J’ai différents types de clients :
- Les adultes qui ont entre 35 et 50 ans et qui vivent une remise en question. La plupart sont arrivés aux buts qu’ils s’étaient fixés à 20 ans et font le point. Est-ce qu’ils sont heureux dans cette vie ? Qu’est-ce qu’ils n’ont pas osé réaliser jusqu’à aujourd’hui ? De quoi aimeraient-ils se débarrasser (croyances, réactions émotionnelles) ?
- Les parents qui cherchent à éduquer leurs enfants de manière bienveillante et qui sont prêts à remettre en question leur schéma éducatif. Souvent ce sont des parents d’enfants hypersensibles qui viennent révéler la leur.
- Les enfants/adolescents qui ont besoin de retrouver confiance en eux, de s’autoriser à être qui ils sont au fond d’eux.
Quels sont les principaux problèmes et les croyances limitantes de tes clients?
Les croyances que je retrouve fréquemment sont : « Si je ne fais pas plaisir aux autres, ils ne m’aimeront pas », « Si je ne m’adapte pas aux autres et que je ne corresponds pas à leurs attentes, ils me rejetteront », « Si ce que je fais n’est pas parfait, je suis nul.le ». Je retrouve ces croyances chez mes plus jeunes coachés (9 ans) comme chez les plus âgés !
Ce que je retrouve chez les hypersensibles, c’est un manque de confiance en soi et d’estime de soi. Ils se sentent souvent décalés par rapport à leur entourage et ce n’est pas facile de croire en soi quand on est hors norme. Pourtant, c’est bien là leur force ! Ils sont extra-ordinaires !
En ce qui concerne les parents, je constate qu’ils souhaiteraient que leurs enfants n’expriment pas autant leurs émotions, car ils se sentent impuissants face à cela. Ils ont besoin d’apprendre comment gérer les leurs et aider leurs enfants à faire de même.
Comment les aides-tu à surmonter ces problèmes, compte tenu de leurs croyances préalables ?
En séance individuelle pour un coaching « confiance », je vais en premier lieu accueillir ce qu’ils vivent avec empathie. Nous allons déterminer ce que le coaché souhaite améliorer, changer (Si tu avais une baguette magique, ça serait comment ?). Ensuite, mon travail est d’identifier les émotions qui se cachent derrière les blocages (peur de l’échec, du jugement, de ne pas être aimé,…). Je peux aider mon client grâce à différents outils, selon la situation.
Par exemple, j’utilise le photolangage pour mettre des mots sur la situation, l’EFT pour se libérer d’un poids émotionnel ou le dessin pour aider le client à prendre du recul. Je vais lui donner des outils de régulation des émotions (respiration, pleine présence) ou de communication (CNV) et pour terminer nous fixons un objectif pour la séance suivante.
Mes suivis sont ponctuels et durent entre 3-10 séances, mon objectif est que le coaché puisse vivre sans moi, je ne suis pas sa béquille, mais son trampoline !
En séance individuelle pour un coaching parental, le parent va exposer sa difficulté et je vais l’aider à prendre du recul sur la situation, sur les émotions que cela lui procure et leurs conséquences. Je vais lui transmettre des habiletés de communication et des outils pour améliorer son quotidien.
J’organise également des formations pour les parents pour leur transmettre des outils de communication afin d’améliorer la vie familiale.
J’anime également les ateliers pour développer la confiance en soi des 9-13 ans et également des adultes.
Ponctuellement, j’organise des soirées pour les parents sur des thèmes particuliers, dont le haut potentiel et l’hypersensibilité chaque mois.
Pour ceux qui sont intéressés par ton accompagnement, que doivent-ils faire ?
Si ce que tu as lu résonne en toi, je serais ravie de partager un bout de ton chemin de vie pour t’aider à être pleinement toi-même, en confiance.
Je suis à Bex, en Suisse pour te recevoir à mon cabinet et je peux également te coacher par visio-conférence.
Tu peux prendre contact avec moi par email : valerie.moret@dayaaluta.ch ou via mon site internet https://dayaaluta.ch