Peux-tu te présenter en 3 phrases ?
Je m’appelle Axelle Lazeve. Je me vois comme une personne résiliente, très sensible, en harmonie avec qui je suis. J’aime à dire que ma haute sensibilité me définit, mais ne m’enferme pas.
À quelle période de ta vie as-tu découvert que tu étais hypersensible ?
J’ai toujours su que j’étais différente, par la force des choses, car mon enfance a été hors normes. Mais je n’ai découvert mon hypersensibilité que sur le tard, un peu avant la quarantaine.
Quelles sont les 3 choses que tu aimes le plus en lien avec ton hypersensibilité ?
Mon intensité, ma capacité d’émerveillement et ma bienveillance, qui se développe avec l’âge…
Quelles sont tes 3 plus importantes valeurs dans la vie ?
La liberté, l’humilité et l’intégrité.
Quelles solutions as-tu trouvées pour gérer les principaux challenges de ton hypersensibilité, les côtés moins fun ?
L’expérimentation, le passage à l’action, via un processus d’amélioration continue sur de petites choses, pas-à-pas. Selon la philosophie japonaise du Kaisen : « Mieux qu’hier, moins bien que demain. Le ressourcement en pleine nature, à travers des activités en montagne.
Quel est LE truc que tu as appris à propos de l’hypersensibilité qui a le plus changé ta vie ?
Que mes pensées provoquent mes émotions. Donc que mon état d’esprit a une incidence directe sur ma qualité de vie. Non seulement au niveau émotionnel mais aussi sur les autres domaines de vie.
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours professionnel ? Comment et pourquoi as-tu choisi ton métier actuel ?
Avant de me mettre à mon compte, j’ai travaillé comme salariée pendant 27 ans, dans la gestion administrative d’entreprise, tout en étant consciente que je n’étais pas faite pour ce monde. Mais je ne savais pas quoi faire d’autre… Comme pour beaucoup de gens, c’est un passage difficile qui a bousculé mon parcours, un conflit au travail suivi d’un début de harcèlement moral par un supérieur et d’un épuisement professionnel. J’ai eu envie de partager les découvertes que j’avais faites sur mon hypersensibilité, notamment à travers cette épreuve. Au départ, je n’avais pas pensé en faire un métier. Mais j’ai finalement saisi les opportunités que la vie a placées sur mon chemin, d’autant que cette mission avait un sens profond pour moi, que je n’avais jamais trouvé jusque-là en entreprise.
Est-ce que tu accepterais de nous parler un peu de ton enfance ?
J’ai subi une enfance atypique et traumatisante. A laquelle j’ai échappé vers mes 15 ans quand j’ai pu aller vivre chez ma grand-mère. Ce passé douloureux m’a faite rebelle et différente, mais j’ai réussi à apaiser la violence subie et intégrée en moi. La colère est une émotion à la fois constructrice et dévorante… Ce serait présomptueux de prétendre que j’ai pansé mes blessures seule. De nombreuses personnes dans ma vie ont été pour moi, souvent sans le savoir, des tuteurs de résilience. Et les livres de psychologie m’ont appris à me comprendre et à m’accepter.
Si tu pouvais t’envoyer une lettre à toi-même dans le passé, à tes 16 ans, que te dirais-tu ? Quels mots choisirais-tu pour convaincre ton toi plus jeune de t’écouter ?
Tu es la personne la plus importante de ta vie. Ecoute-toi, prends soin de toi, apprends à t’aimer. Quand tu seras apaisée, l’ouverture aux autres et l’amour viendront naturellement.
Quels sont les 3 livres qui t’ont le plus influencé ? Pourquoi ?
« Les Vilains Petits Canards » de Boris Cyrulnik : le livre de psychologie qui a été mon plus gros déclic. Qui m’a fait découvrir le processus psychologique de la résilience et fait réaliser que je pouvais moi aussi guérir de mes blessures, que le pouvoir de changer était en moi.
« La peur des autres » de Christophe André : ce livre m’a aidée à comprendre et apaiser mon anxiété sociale.
« Hypersensibles – Mieux se comprendre pour s’accepter – Transformer l’hypersensibilité en atout » d’Elaine N. Aron qui m’a aidé à comprendre, accepter et aimer mon tempérament hautement sensible et découvrir que je n’étais pas seule à être ainsi.
Qui sont les 3 personnes qui t’inspirent le plus ? Pourquoi ?
Le psychiatre Christophe André et le neuropsychiatre et éthologue Boris Cyrulnik sont mes mentors littéraires. Si je n’étais pas « tombée » sur leurs livres, je ne serai pas devenue celle que je suis aujourd’hui. J’ai eu la chance d’assister à une conférence en présentiel de Christophe André. C’est quelqu’un qui dégage une grande humanité tout en restant humble.
Alexandre Jollien : ce philosophe me touche par la profondeur de sa sensibilité, de son discours, la justesse de ses mots, sa vision lucide mais cependant joyeuse de la vie malgré les difficultés qu’il a dû surmonter et qu’il surmonte encore aujourd’hui.
À quoi ressemble ta journée parfaite ?
Si c’est une journée de travail : un lever avec le soleil, un petit-déjeuner pris tranquillement en écoutant des podcasts ; des réponses aux emails de mes abonné(e)s ou client(e)s ; une discussion avec un(e) abonnée les jours où je suis en ouverture, un travail plus technique ou créatif lorsque j’ai besoin de solitude ; du sport toujours, au minimum de la marche, quelle que soit la météo ; une soirée à lire ou à regarder un film/une série fantastique selon le niveau de concentration qu’il me reste 😉
Si c’est un jour de repos, c’est forcément en pleine nature, à pratiquer une activité sportive, en solo ou en bonne compagnie.
À quoi ressemblent tes meilleurs clients, ceux avec lesquels tu as le meilleur feeling ?
Ce sont les personnes intenses, qui vivent à fond toutes leurs émotions, même si parfois cela leur crée quelque problèmes 🙂 Des personnes intègres, bienveillantes et ouvertes à progresser humainement.
Quels sont les principaux problèmes et les croyances limitantes de tes client.es ?
Une anxiété de fond, généralisée ou sociale, une propension à ne pas respecter ou valoriser leur sensiblité et à n’en voir que les inconvénients, à mettre la barre très haut dans leurs réalisations pour finalement ne pas passer à l’action parce que leurs attentes sont irréalistes. Souvent une dépendance affective, découlant d’une estime de soi instable.
Comment les aides-tu à surmonter ces problèmes, compte tenu de leurs croyances préalables ?
Je les aide à prendre conscience de leurs forces naturelles pour renforcer leur estime de soi. A déterminer leurs besoins et apprendre à les respecter, à se protéger de ce qui est néfaste pour leur bien-être. A apprendre à mieux communiquer avec les autres, dans le respect d’elles-mêmes et de leurs interlocuteurs. Il s’agit simplement du parcours que j’ai appliqué à moi-même et qui m’a rendu plus heureuse et sereine.
Pour ceux qui sont intéressés par ton accompagnement, que doivent-ils faire ?
Je ne fais pas d’accompagnement individualisé actuellement car je me consacre au développement des formations (dans lesquelles je réponds aux questions pédagogiques). J’offre des conseils et des ressources dans mes podcast et dans ma newsletter. Les personnes qui veulent découvrir mon travail peuvent s’inscrire sur ce formulaire pour faire partie de mes abonné(es) privilégié(e)s et recevoir en cadeau mon ebook « Sérénité en société – Le mini guide des bonnes pratiques ». Enfin, je réponds personnellement (parfois avec un peu de délai 😉 ) à tous les emails que je reçois en retour d’une de mes newsletters ou via le formulaire de contact de mon site.